J’ai signé cet appel de citoyens israéliens pour une pression internationale sur Israël parce que je fais partie de la diaspora juive, mais aussi… israélienne. Bien que chaque mot de cet appel résonne en moi, j’ai hésité à le faire, n’ayant jamais habité en Israël. Depuis 2009, cependant, Israël me considère comme citoyenne et m’impose d’utiliser un passeport israélien. En réfléchissant, j’ai relu un billet de blog que j’avais écrit il y a dix ans, intitulé « Mohamed de Jérusalem et Sharon de Bruxelles« , où je racontais comment mon ami Mohamed, Palestinien originaire de Jérusalem, avait « perdu » sa citoyenneté, tandis que je devenais israélienne dans des circonstances bien particulières. Le billet se terminait par ces mots : « C’est ainsi qu’en 2009, en pleine guerre « Plomb durci », ulcérée par l’indifférence de la société israélienne face au millier de morts à Gaza, je devins, dans un même temps, israélienne et plus déterminée que jamais à m’engager pour soutenir le combat de ceux qui militent pour plus de justice sur ce territoire. »
Diasporisme, identité et transmission : un parcours juif bruxellois
Porter l’héritage complexe d’une famille juive marquée par l’exil, c’est naviguer entre des identités multiples et des récits parfois contradictoires. Dans cet article, je partage mon cheminement personnel, du questionnement du sionisme hérité de mon milieu d’origine...