Je suis allée visiter Sefrou, cette ville nichée au pied de l’Atlas, où sont nés mes grands-parents maternels. Je ne sais pas grand-chose d’eux, malheureusement. Ils sont partis trop jeunes, et j’étais trop petite pour leur poser toutes les questions que j’aimerais tant leur poser aujourd’hui. Alors, je sonde la terre et les paysages, les traces et les gens qui sont restés au bled, espérant retrouver un écho de leur existence.
Danielle, une mémoire vivante de la vie juive à Fès.
Sous les arcades d’un grand hôtel Art déco désaffecté, une boutique résiste au temps. Curiosités marocaines, échoppe figée dans une autre époque, abrite bien plus que des objets anciens : elle conserve des fragments d’une mémoire en voie d’effacement.
Derrière le comptoir, Danielle veille sur cet héritage. Née ici il y a près de 80 ans, elle fait partie des derniers juifs de Fès. Ils étaient 16 000 en 1950, ils ne sont plus qu’une cinquantaine aujourd’hui. Une présence millénaire qui s’étiole, doucement, inexorablement.
Diasporisme, identité et transmission : un parcours juif bruxellois
Porter l’héritage complexe d’une famille juive marquée par l’exil, c’est naviguer entre des identités multiples et des récits parfois contradictoires.
Bab’Zouz à la Tricoterie : un concert inoubliable
Le 12 décembre dernier, la chorale juive-arabe Bab’Zouz a clôturé son dernier concert à la Tricoterie. Ce projet, que j’ai eu l’honneur de fonder avec un groupe de femmes juives et arabes, parmi lesquelles la talentueuse chanteuse Laïla Amezian et la fondatrice de la Tricoterie, Joëlle Yana, a été bien plus qu’un simple événement musical : c’était une véritable expérience de rencontres et de partages.
Chanter en arabe, en hébreu ou en ladino, c’est politique!
Quand Bab’Zouz chante en arabe, en hébreu ou en ladino, ce n’est pas seulement de la musique. C’est une déclaration : celle que le dialogue est possible, que la beauté naît des mélanges, et que chanter ensemble est une façon de résister aux divisions. Oui, ce soir, monter sur scène pour chanter ces répertoires, c’est politique. Tout comme partager un couscous à une table où il n’y a ni « eux » ni « nous », mais simplement des êtres humains qui rient et vivent ensemble.
Réflexions sur le boycott de Belle de Gaza : le cinéma face aux injonctions politiques
La projection du documentaire Belle de Gaza de Yolande Zauberman a été déprogrammée du festival belge Cinemamed sous la pression de militants pro-palestiniens.